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Visilab va poursuivre ses acquisitions

04/05/2007 - Lu 13708 fois
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Daniel Mori, président du groupe Suisse Visilab, ne craint pas la concurrence étrangère. Il répond aux questions de Bastien Buss du Temps.ch aprés le rachat de GrandOptical Suisse.
Le Temps: Vous venez de racheter six magasins d'optique à la chaîne GrandOptical. Pour quel montant et quelles synergies en attendez-vous?

Daniel Mori: Nous avons convenu avec le groupe familial néerlandais Hal, propriétaire de GrandOptical, de ne pas dévoiler le montant de la transaction. On peut toutefois préciser que l'opération s'est faite en partie en actions, puisque Hal détient désormais 30% de Visilab, et en partie en cash. La société néerlandaise devient donc un actionnaire important mais toujours minoritaire. Quant aux synergies, nous ne les avons pas encore chiffrées, mais elles seront conséquentes. Notamment au niveau de la centrale d'achat. De plus, le partenariat pourrait à terme s'élargir. Rappelons que GrandOptical possèdent quelque 325 magasins d'optique répartis en Belgique, au Luxembourg, en Espagne et en France.

Le Temps: Y aura-t-il des doublons avec votre réseau de magasins?

Daniel Mori: Au contraire. Les deux entités sont parfaitement complémentaires. Nous allons d'ailleurs reprendre tous les collaborateurs.

Le Temps: Quel chiffre d'affaires dégage GrandOptical?

Daniel Mori: Leurs six magasins génèrent quelque 25 millions de francs. Ce qui veut dire que Visilab réalise désormais un chiffre d'affaires de 157 millions de francs. En 2005, nos ventes s'étaient élevées à 120 millions et à 117 millions l'année précédente. Pour mémoire, notre chiffre d'affaires atteignait 50 millions de francs en 1998. En huit ans, nous avons donc triplé nos ventes. Avec cette acquisition, nous renforçons notre position de leader en Suisse. Le groupe emploie 690 personnes.

Le Temps: D'autres velléités expansionnistes?

Daniel Mori: Tout à fait. Notre objectif d'ici à cinq ans est de parvenir à 30% des parts de marché en Suisse, contre 21% actuellement. A côté de notre croissance organique, il faudra donc procéder à des acquisitions. Bien que notre siège se situe à Genève, notre plus grand potentiel se situe en Suisse alémanique, où notre réseau est loin d'être complet. Durant les cinq prochaines années, nous devrions ouvrir environ cinq nouveaux magasins par an. Au terme de cette période, nos ventes pourraient atteindre entre 200 et 250 millions de francs. A l'heure où de nombreuses entreprises se vendent à des groupes étrangers, suivez mon regard (ndlr: le siège de Visilab jouxte celui de Serono (SEO.VX) repris récemment par l'allemand Merck (MRK)), nous sommes fiers d'investir dans le pays et de garder le centre de décision à Genève. D'ailleurs, nous continuerons de privilégier les intérêts du pays, notamment au niveau de l'emploi.

Le Temps: Qu'en est-il au niveau de votre rentabilité?

Daniel Mori: La marge opérationnelle au niveau EBITDA (ndlr: bénéfice d'exploitation avant dépréciations et amortissements) se situe à environ15%.

Le Temps: Quelle est la ventilation de vos ventes par produit?

Daniel Mori: Les verres optiques représentent 40% de nos ventes, suivis par les montures de lunettes avec 30%. Viennent ensuite les lunettes de soleil (15%), les lentilles de contact et produits d'entretien (10%). Et finalement les accessoires (5%).

Le Temps: La concurrence se renforce en Suisse, avec l'arrivée d'acteurs étrangers comme Afflelou. Etes-vous prêts à affronter cette situation?

Daniel Mori: Parfaitement. Cela dit, je ne pense pas que la concurrence va franchir un palier supplémentaire. Elle est déjà féroce depuis cinq ans au moins. La guerre des prix a déjà eu lieu. D'ailleurs, l'évolution des tarifs le montre. Durant cette période, ils ont baissé et ils se situent désormais dans la moyenne européenne. Résultats, les Suisses ne vont plus dans les pays limitrophes pour obtenir de meilleurs prix sur leurs lunettes ou lentilles. Preuve supplémentaire de cet alignement des tarifs: le chiffre d'affaire global du secteur n'a pas augmenté alors que le nombre de produits écoulés progresse.

Le Temps: Etes-vous intéressés par une aventure à l'étranger?

Daniel Mori: Il ne faut jamais dire jamais. Toujours est-il que pour l'instant nous concentrons nos forces sur notre développement en Suisse, comme je l'ai évoqué précédemment. Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir ces cinq prochaines années. Après, on réétudiera la situation. Mais il est vrai que de nombreux marchés possèdent encore un potentiel intact.


Plus d'informations:
. www.Visilab.ch
. www.LeTemps.ch




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